Les objectifs de ce second atelier était comme pour le premier de réfléchir collectivement à la notion de « tech(s) responsable(s) ? » & de créer des synergies entre les entrepreneurs intéressés par les sujets derrière cette notion.
Pour nous y aider, Bela Loto, co-fondatrice de la maison de l’informatique responsable (ou point de MIR) qui a présenté son lieu, ce qui s’y fait. Et, un questionnement proposé par Florent Guyennon (studio d’innovation The Machinery) autour d’un acteur emblématique de l’innovation : la startup. Comment disrupter les startups et faire qu’elles soient plus impliquées en matière de RSE ?
Le concept de la RSE (ISO 26000) n’étant pas nécessairement familié à tous, Pierre Samuel Guedj (Affectio Mutandi), expert en stratégie RSE nous a donné les grandes lignes. Un constat, réformer une structure qui a 80 ans d’habitudes est plus compliqué qu’une jeune structure venant de se créer telle… la startup.
Point de M.I.R ?
MIR est un lieu récemment ouvert dans le IXe arrondissement. Derrière, une association et pas une startup qui accompagne les usagers à travers :
a. des formations aux éco-gestes afin d’allonger la durée de vie des matériels ;
b. des ateliers apportant une connaissance sur l’objet informatique qu’est l’ordinateur dépassant les débats sur l’obsolescence programmée
c. de la sensibilisation pour
- sortir de l’addiction au numérique,
- revenir à une sobriété numérique grâce au low tech (une autre forme de technologie),
- tenter une « dépollution mentale », en inscrivant la sobriété dans la thématique du bien être de l’individu et pas celle impersonnelle et abstraite du « pour sauver la planète » ;
- réfléchir à la « bataille des marques » & « décoloniser » nos cerveaux.
En programmation, son premier festival des films sur l’environnement les 13 & 14 avril 2019 à la cité des sciences. 8 documentaires sur 4 thématiques :
- L’extractivisme (Jusqu’où et à quel prix ?)
- L’impact du numérique
- L’obsolescence dans tous ses états
- Quel avenir pour un numérique responsable ?
Une présentation extrêmement riche comme on le voit et qui fait écho à plusieurs questionnements de l’initiateur du groupe tech(s) responsable(s) ?. Un positionnement associatif & militant qu’il est intéressant de rapprocher des interrogations de Florent qui cherche comment mobiliser des startups sur les enjeux sociaux et environnementaux.
Disrupter les startups pour qu’elles intègrent la RSE ?
Pierre Samuel et Vivianne – au regard de leurs expériences et expertises – ont alternativement répondu à cette question posée par Florent en donnant quelques pistes & proposer des messages différenciants. Inventaire à la Prévert.
- S’inspirer des labs en Afrique
- Lire DNVB ! (Digital Native Vertical Brand)
- Ne pas être la meilleure entreprise mais avoir l’intention la meilleure pour la planète.
- Réfléchir à l’écosystème et regarder toute la durée de vie du produit.
- Faire du beau et dépasser le simple objet pour le vendre aussi plus cher.
- Adopter un circuit court, c’est moins d’intervenant, moins de marge et donc des produits moins chers.
- Raconter une belle histoire.
- Se baser sur des études démontrant que les entreprises sont plus rentables lorqu’elles ont mis un programme « sustainiblity » en place. (analyse scientifique par un conseiller d’Obama à la demande du président américain.)
- Rendre sexy / inspirant.
- changer le discours : vous êtes à côté de la plaque si vous ne regarder que le court terme et le profit.
- Un risque de perdre de bon candidats
- Ecrire des tribunes voire une tribune collective ou des posts
- Tenir un blog.
- Croire en la vertu de l’action et pas dans la planète.
- Trouver/ aller chercher les bons exemples.
- Vendre le qui un pas le pourquoi. « On vend une histoire incarnée »
- Sensibiliser et faire savoir.
- « work in progress » Jamais parfait mais être en progrès.
- Faire comprendre que les startup n’ont pas le choix. Nécessaire d’optimiser ses impacts.
- Avoir une fluidité dans la mobilisation.
- Garder son esprit de révolte
- Ne pas trop rationaliser et miser sur l’émotion.
- Comment on rend les gens heureux !
Ces échanges furent aussi l’occasion d’apprendre que la mode est la 2nde industrie la plus polluante dans le monde. Que 90% des cosmétiques sont à base de pétrole. Que le rouge à lèvres est « une soupe chimique ». D’avoir un rapide survol des changements sociétaux intervenus depuis les années 30 & quelques noms d’entreprises (startups) inspirantes, parfois labellisées BCorp avec les stratégies « responsables » mises en oeuvre pour réussir. Un grand merci aux participants.
La prochaine séance sera consacrée à l’organisation de la suite de ces ateliers. Framadate ici.
p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }a:link { }