Il n’aura échappé à personne que nous vivons des temps difficiles. Au regard des difficultés à financer des projets open source d’intérêt général, il semble nécessaire d’innover autour du financement de projets d’intérêt général. Après un certain nombre de constats (1), et en l’absence d’appui des acteurs traditionnels du financement, c’est ce qu’a fait le gérant d’InfoGnuEureka.
Pour répondre à des besoins identifiés sur le terrain, mécénat d’entreprise et valorisation du bénévolat ont été explorés avec quelques associations & entreprises. (2)
A l’issue des développements, nous espérons que vous serez convaincus de l’intérêt du pourquoi développer l’évaluation du bénévolat & le mécénat d’entreprises ?
1. Constats autour du financement de projets d’intérêt général
Depuis quelques années, on assiste à un désengagement de l’Etat & des collectivités publiques dans le financement de projets d’intérêt général portés par des associations. Les subventions – quand elles sont finalement allouées au bout de quelques mois ou années – prennent souvent la forme d’appels à projets, source de dépenses en énergie, temps et finalement argent.
Les banques semblent préférer le financement de projets rapidement rentables et sans risques ou exigent des entrepreneurs des garanties rédhibitoires.
Les mécènes ou sponsors traditionnels sont de plus en plus sollicités en raison de la baisse des financements publiques.
Si on souhaite conserver son indépendance et éviter de faire appel à du capital risque, il semble ne plus rester beaucoup de solutions classiques.
Dès lors, comment financer des projets d’intérêt général, non économiquement viables, mais environnementalement utiles, & qui ne sont plus financés par les acteurs historiques ?
La société InfoGnuEureka à explorer l’évaluation du bénévolat & le mécénat privé.
2. Exploration autour de l’évaluation du bénévolat et du mécénat en nature d’entreprises
2.1 Sur le bénévolat
Le bénévolat dans une « optique comptable » présente une difficulté. En règle générale sauf contrat préalable entre bénévoles et association, le temps passé par le bénévole sur des taches au profit de l’association d’intérêt général est peu visible. Or, il y a parfois intérêt à rendre visible ce temps. En effet, ce temps peut-être comptabilisé dans un budget. C‘est la valorisation du bénévolat.
Cette comptabilisation permettra l’attribution de financements. Deux exemples :
- Les subventions ne finançant plus qu’à 80 % maximum un projet, il faut pouvoir trouver les 20 % restants…
- Une association avec des opérations financières d’un montant très limité peu « compenser » avec le temps que lui donne ses bénévoles et apparaître beaucoup plus crédible auprès de financeurs.
Lorsque ce n’est plus un particulier mais une entreprise qui donne de son temps, on parlera alors de mécénat en nature.
2.2 Le mécénat en nature
« Une des possibilités offertes à un mécène entreprise consiste à apporter non pas des financements en numéraire mais des moyens (produits ou services) à la cause qu’elle entend soutenir. Il s’agit ici, d’un « mécénat en nature . » Source : http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Mecenat/Entreprises/Le-mecenat-en-nature-ou-en-competence
Comme tout mécénat – à distinguer du sponsoring – il est déductible des impôts lorsqu’il s’exerce au bénéfice d’une association d’intérêt général.
Il n’est pas réservé aux grands groupes et peu localement être mis en œuvre par des TPE ou PME n’ayant pas un gros chiffre d’affaire mais souhaitant s’investir sur des projets d’intérêt général.
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Depuis 4 ans, InfoGnuEureka a développé une expertise sur l’évaluation du bénévolat et sur le mécénat en nature. Sa R&D va prochainement prendre la forme d’un produit de financement alternatif. Les dernières étapes de ces expérimentations devraient se conclurent grâce à un cabinet d’expertise comptable innovant, par quelques discussions avec des juristes & par une rencontre avec les services fiscaux pour validation d’un produit de financement alternatif.
Le 16/01/2016
par Cyril Desmidt
Pour en savoir plus sur le mécénat d’entreprises, je vous invite à lire l’ouvrage de Virginie Seghers – Ce qui motive les entreprises mécènes : Philanthropies, investissement, responsabilité sociale ?
Ci-dessous, en prise de notes, deux courts extraits.
« J’ai été impressionnée, et le suis toujours, par la capacité de certaines entreprises mécènes à prendre des risques, à accompagner des créateurs, à apporter leur confiance et leur soutien à des projets difficiles qui ne trouvaient pas, à cause des cloisonnements étanches des cassettes publiques, les moyens d’expérimenter une voie nouvelle. Même si elles ne sont pas légion, ces entreprises sont pour moi des exemples qui m’ont, notamment, donné envie d’écrire ce livre. » p. 12 Virginie Seghers
« Plus d’une fois, j’ai passé des commandes sans avoir les crédits, recruté des gens sns avoircomment j’allais les payer, initié des projets sans avoir la moinndre raison de penser qu’il pourrait aboutir. Cette précarité, dont je fait vraiment l’expérience quotidienne, me paraît très caractéristiqe de notre fonctionnement. Au fond, je ne regrette pas ce parcours du combatant, car la « bio-mendicité », comme dit Jean-Bernard, m’a permis de faire des rencontres extraordinaires. Je ne parle pas d’argent, mais bien de ce supplément d’âme qu’implique l’intelligence des problèmes de l’autre. » Arnold Munich, directeur du dpt. De génétique à l’hôpital Necker. p. 61