Dans le cadre du mois de l’économie sociale et solidaire, la CASA (communauté d’agglomération de Seine Amont) organisait le 26 nov. 2015, en partenariat avec l’association Face Val de Marne, une matinale consacrée à la responsabilité soci(ét)ale des entreprises devenue RSO (Responsabilité sociétale des organisations). Elle était animée par un duo de choc & ponctuée par les interventions de sociétés ayant initiées une démarche RSO ou de structures d’insertion par l’activité économique (IAE).
C’est l’un des associés de la coopérative Alteractive qui a dressé les contours de la RS0, en rappelant (pour ceux qui savaient), ou en expliquant (aux autres), les fondamentaux. Quels sont-ils ?
Que retenir des interventions tant des entreprises que des associations représentante de l’ESS présentes ? Comment faire pour mettre en place la RSO ?
Quels fondamentaux ?
C’est la norme Iso 26000 qui donne la définition de la RSO : « Responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement transparent et éthique qui :
- contribue au développement durable y compris à la santé et au bien-être de la société
- prend en compte les attentes des parties prenantes
- respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales
- est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en oeuvre dans ses relations. »
La RSO articule le social, l’environnemental et l’économique. Entre les interstices de ces trois cercles qui s’interpénètrent, ont trouvent les concepts de « vivabilité », d’éthique, de durabilité & de viabilité.
A ces trois piliers on associe 7 concepts. Pour le pilier social nous avons les relations et conditions de travail, les droits de l’homme. L’environnement se suffit à lui même. Et pour le pilier économique, on trouve la contribution au développement local, la gouvernance de l’organisation, la protection du consommateur, les bonnes pratiques dans les affaires.
La RSO pour les entreprises et les associations d’IAE
Des entreprises sorties du discours et entrées dans l’action
La norme fixe un cadre mais ne dit pas comment faire. C’est une démarche qui nécessite de la ténacité & de la conviction. Assurément, les intervenants – qui se sont succédés pour présenter leurs sociétés & leurs actions – ne manquaient ni de l’un, ni de l’autre.
L’objectif, par des exemples concrets était de montrer que la RSO était à la portée de toutes les entreprises et qu’il y avait au moins deux grands intérêts à l’adopter.
D’une part, c’est une obligation réglementaire, pour toute entreprise de plus de 500 personnes, qui se manifeste par l’obligation d’un bilan des gaz à effet de serre & un rapport RSE.
D’autre part, c’est une démarche payante – souvent inciter par les clients – qui favorise les retours sur investissement. Par exemple, l’éco-conception permet de réduire les ressources utilisées, la valorisation des déchets réduits les coûts…
Pratiquement, des prestataires décident de créer une chaîne de confiance entre sous-traitants usant de bonnes pratiques et se séparent de ceux qui refuseraient de jouer le jeu.
Des structures de l’ESS, non pas simplement sous traitante mais aussi partenaires
Après l’intervention de ces entreprises innovantes, différentes structures de l’insertion par l’activité économique sont intervenues. Elles se sont présentées, cela afin de tenter de nouer des relations plus étroites avec les entreprises présentes.
Un des représentants associatif eu l’occasion de faire remarquer que les structures d’insertion de l’ESS ne devaient pas seulement apparaître comme des sous-traitants compétents mais aussi comme des partenaires de premier niveau notamment par du mécénat.
Comment faire pour mettre en place une démarche RSO ?
Restait aux experts RSO à expliciter le comment construire une démarche RSO : réalisation de diagnostic RSO, utilisation du référentiel ISO 26000, valorisation de ce qui est déjà fait, auto-évaluation en interne, utilisation d’outils comme ceux disponibles sur http://lamalette-rse.org, voire recours à un expert consultant.
La RSO touche à l’accompagnement & à la conduite du changement. Or, il n’est pas facile de changer ses habitudes – parfois liées à des pratiques individuelles devenues inadaptées face aux bouleversements que nous traversons.
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Les échanges se sont conclus par la légende amérindienne du Colibri qui par son initiative de faire quelque chose en donnant l’exemple permis de sauver son cadre de vie. Parfois – en tout cas on peut l’espérer – le changement conduisant à une amélioration peut être le fait d’une goûte d’eau que chacun apporte pour éteindre un incendie.
Merci aux organisateurs & aux intervenants de nous avoir permis de comprendre ce qu’est la RSO & en quoi elle s’intégrait à l’économie sociale et solidaire.
Le 2/12/2015
Cyril Desmidt